SPORT et Covid-19

Le confinement peut sauver des vies mais l’activité physique individuelle stimule votre immunité donc votre défense contre le coronavirus.

Selon les possibilités physiques de chacun, l’OMS recommande de réaliser au moins 30 minutes par jour d’activité physique avec une certaine pénibilité. Pour tous ceux qui ont l’habitude de faire du sport ou de l’activité physique, il faut adapter ses pratiques sans les suspendre mais en respectant les gestes barrières et la réglementation en vigueur. Toutefois, ne pratiquez pas d’activité physique si vous avez de la fièvre (en cas de température supérieure ou égale à 38°C).

Les activités sportives collectives sont interdites afin de respecter les distances physiques mais également pour éviter la projection de postillons microscopiques qui peut être supérieure à un mètre dans la mesure où le sport provoque une hyperventilation à l’effort.

Voici un ensemble de ressources, d’experts et de contenus visant à vous accompagner durant le confinement et à préparer le déconfinement en tant que sportif (avec exercices, conseils nutritionnels …) : https://www.insep.fr/fr/publications/livret-pour-sportifs-et-entraineurs-en-periode-de-confinement

Depuis le confinement, il y a des milliers de vidéos d’activités sportives « encadrées ». Un bon repère n’est pas forcément le nombre de followers ou le physique du « coach », il faut plutôt regarder si ces vidéos s’inscrivent dans une continuité. Cela indique qu’elles proposent des contenus étudiés. En lien avec le ministère des Sports, www.goove.app met à disposition divers exercices en vidéo dont une série de 12 séances à destination des débutants.

Il vaut mieux 30 minutes d’activité par jour qu’une grosse séance sportive par semaine.

Un écueil à éviter : les « challenges » où l’on vous propose de faire un exercice difficile pour lequel vous n’êtes pas forcément prêt. Il faut absolument éviter les blessures, le personnel soignant est suffisamment accaparé par les malades du Covid-19. 

Message du ministère des sports :  https://vimeo.com/398940528

 

 

Passer des heures sur une chaise non ergonomique pour le télétravail, avoir une mauvaise posture, être en position assise prolongée ainsi que le manque d’activité physique, peuvent accroître significativement les risques de douleurs. Le yoga est parfait afin de prévenir les tensions et douleurs au niveau de la nuque et du dos. De nombreuses postures aident à prévenir et soulager les douleurs, ainsi qu’à décontracter le dos. Les tensions, qu’elles soient physiques ou mentales, se trouvent généralement dans cette zone. L’enfant peut faire du yoga à partir du moment où il a la notion consciente qu’il y a quelque chose derrière lui. Dans les faits, entre 5 et 6 ans est un bon âge. Des séances de 15 minutes sont à privilégier. Le yoga aide à canaliser l’anxiété des enfants et donc à les calmer. Vers 6-7 ans, il est possible de leur faire faire des exercices de respiration simples afin d’apprendre à se calmer, à mieux dormir, à gérer la peur et à lâcher prise.

Enfin, une proposition : le ménage est une activité physique. Si on la fait avec un peu plus d’intensité que d’habitude, cela peut tout à faire convenir !

L’impact du sport sur la santé :

Définition de l’Office Mondial de la Santé (OMS) : « la santé n’est pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités, mais un état de total bien-être physique, mental et social » (Charte constitutive, 1946).

On entend par « sport » toutes formes d’activités physiques et sportives qui, à travers une participation organisée ou non, ont pour objectif l’expression ou l’amélioration de la condition physique et psychique, le développement des relations sociales ou l’obtention de résultats en compétition de tous niveaux (Charte européenne du sport 2004).

La pratique sportive réduit le risque d’hypertension, de cardiopathies coronariennes, d’accident vasculaire cérébral, de diabète, de cancer du sein et du colon, de dépression et de chute. Ainsi, lutter contre l’inactivité physique permet de gagner des années de vie en bonne santé, de diminuer ou de prévenir les risques liés aux maladies chroniques.

Le bien-être est souvent associé au sport santé. Il doit reposer sur la notion de plaisir pour l’amélioration individuelle ou collective d’un ressenti de vie. L’activité physique et sportive peut contribuer à l’amélioration du bien-être quel que soit le niveau ou le type de pratique.

Le sport & les « jeunes » :

Concernant les jeunes, la mise au point de recommandations d’activité physique est plus difficile que pour les adultes.

Les experts s’accordent à dire que les recommandations proposées pour l’âge adulte, soit l’équivalent de 30 minutes d’activité physique modérée ou intense par jour, ne sont pas suffisantes pour les jeunes et que pour eux, un minimum de 60 minutes par jour d’activité physique modérée ou intense est souhaitable.

Si les enquêtes françaises récentes indiquent que les jeunes constituent le groupe d’âge le plus actif physiquement, cette réalité en dissimule une autre moins favorable. Les activités de loisirs ont connu un développement important mais elles ne permettent pas de compenser la diminution de l’activité physique quotidienne liée aux transports ou aux occupations scolaires et domestiques. De plus, l’évolution de l’offre de loisirs dits « passifs » (télévision, jeux vidéo, etc.) favorise les comportements sédentaires.

Constat : un niveau d’activité physique des jeunes insuffisant en France. Les enquêtes de population indiquent que 40 à 60 % des enfants et des jeunes ne pratiquent pas d’autre activité physique que celle des cours obligatoires à l’école. Ces chiffres sont en accord avec les données des fédérations qui indiquent que seuls 50 % des enfants et des jeunes adhèrent à un club ou une association sportive ou de loisirs, avec une fréquentation plus importante pour les garçons.

Une diminution des activités physiques et sportives (APS) de loisirs est observée avec l’âge, notamment à l’adolescence. La baisse de pratique touche plus particulièrement les filles. Il existe de plus un gradient socio-économique avec un niveau de pratique moins important dans les milieux les moins favorisés.

Différentes études indiquent que le niveau d’APS total des jeunes a diminué de près de 40 % en quelques décennies, ce qui se traduit par une diminution de leur forme physique. Force est de constater que, pour un nombre de plus en plus important d’enfants et de jeunes, les heures d’EPS et la pratique d’APS de loisirs ne suffisent plus à compenser la diminution de l’activité physique de la vie quotidienne. Cette diminution de la pratique pendant l’enfance contribue à l’augmentation de l’obésité chez les enfants et les adolescents. Il ne fait aucun doute qu’elle aura, indépendamment de ses effets sur le poids, des répercussions sur l’état de santé des futurs adultes.

Lutter contre l’accroissement de la sédentarité, l’inactivité physique et l’ensemble des
pathologies chroniques qui y sont associées est un enjeu de santé publique.
une Stratégie Nationale Sport Santé 2019-2024 avec la conviction que la pratique des Activités Physiques et Sportives (APS) pour la santé relève de l’intérêt général : http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/strategie-nationale-sport-sante4-pages.pdf

Également en mai, la santé et :

Mardi 5 mai : Journée mondiale de l’Asthme. Il y a plus de 4 millions d’asthmatiques en France dont 1/4 d’enfants et d’adolescents. L’asthme provoque encore 1000 décès par an chez les personnes de moins de 65 ans, alors qu’on dispose de traitements extrêmement efficaces. Les spécialistes savent que presque tous ces décès seraient évités si l’asthme était dépisté et les traitements suivis. https://www.journee-mondiale.com/171/journee-mondiale-de-l-asthme.htm

Quelques tests (allergies, dépendance au tabac) : https://www.lesouffle.org/poumons-sante/tester-votre-souffle/

Toujours Mardi 5 mai : Journée mondiale de l’hygiène des mains. Difficile, en ces temps de pandémie, de ne pas entendre parler de cette journée mondiale…
Pourtant, elle n’a pas été créée à cette occasion, elle est présente dans le calendrier de l’OMS depuis 2009.  Pour être tout à fait précis, elle n’est pas à proprement parler une « journée mondiale », mais une campagne d’information de l’OMS.

 

Dimanche 17 mai : Journée mondiale contre l’hypertension : « Un milliard de personnes souffrent d’hypertension dans le monde (40 % dans les pays occidentaux et 60 % dans les pays en voie de développement). Mais dès 2025, à cause du vieillissement de la population et de l’évolution de mode de vie qui favorise l’obésité et la sédentarité nous compterons 1,5 milliards de malades. Et la France n’est pas épargnée par ce phénomène.

Selon une étude, il y aurait 14,4 millions de Français hypertendus et seulement 7,6 millions de malades traités. Une large majorité de ces hypertendus traités (70 %) ont plus de 60 ans. Mais il reste ainsi 6,8 millions de la population de plus de 35 ans qui sont hypertendus mais n’ont pas été dépistés ou ne sont pas suivis ! https://www.journee-mondiale.com/41/journee-mondiale-contre-l-hypertension.htm

Dimanche 31 mai : journée mondiale sans tabac. Le thème pour la Journée mondiale sans tabac 2020 est un peu long mais en dit long sur les préoccupations actuelles : « Prévenir l’utilisation du tabac et de la nicotine chez les jeunes et les protéger de la manipulation mise en place par les industriels du tabac ». Selon les données de 2015, 17 % des jeunes de 15 à 24 ans fument dans le monde. Dans la Région européenne, 11,5 % des filles et 13,8 % des garçons âgés de 13 à 15 ans sont des consommateurs de tabac. Bien que cette proportion diminue au fil des ans grâce aux efforts phénoménaux déployés par les acteurs de la lutte antitabac, la protection de ces groupes vulnérables nécessite davantage d’efforts. D’ailleurs, et ce n’est pas un secret pour l’industrie du tabac, toute personne commençant à fumer avant le début de la vingtaine est non seulement plus susceptible de devenir dépendante, mais peut également s’avérer moins capable de contrôler son tabagisme en vieillissant. L’industrie vend délibérément une dépendance mortelle aux jeunes, et avec la protection de la jeunesse comme thème central de la Journée mondiale sans tabac 2020, le 31 mai est l’occasion de présenter les meilleures pratiques pour contrer ces efforts. https://www.who.int/tobacco/communications/events/wntd/fr/

Delphine GUININ, Infirmière, Conseillère Santé Mission Locale pour la jeunesse de Reims.

delphine.guinin@miloreims.com